2006/06/13

Une poignée d'élus vs une poignée de membres

La volonté des libéraux, une poignée d'élus, sera la volonté du plus fort.

-Lyse Payette, Last call, on ferme

Avec 76 députés, 1,7 millions d'électeurs et 45% du vote, je pense qu'il faut une contorsion morale digne du Cirque du Soleil pour affirmer que la volonté des libéraux est formée d'une poignée d'élus. Comme si Jean Charest était Saddam Hussein. Surtout que souvent, les divers opposants aux divers projets -controversés, j'avoue candidement- du gouvernement ne représentent qu'une infime partie de la population québécoise. Le FRAPU, il y a combien de membres là-dedans?

Et surtout venant d'une femme qui a fait partie d'un parti politique qui a unilatéralement coupé le salaire des fonctionnaires de 20%, suivant un référendum perdu.

2006/06/07

Le Code

Encore une fois piraté, j'ai vu Da Vinci Code en fin de semaine. J'ai aimé voir les personnages et les décors à l'écran mais je me suis endormi dessus. Nous l'avons donc regardé samedi soir et dimanche après-midi. On est loin d'un empressement à la 24h., la télésérie, pas la journée.

J'ai lu le livre en anglais il y a au moins trois ans et je n'ai pas été surpris par le film. C'est peu dire comment le scénario était sans surprises. Et la musique, pendant qu'on y pense, c'est d'une nullité.

Je crois que l'avenir du Code passe par une franchise, basé sur des prequels : les tribulations de la fuite de Marie-Madeleine en France, les coups fourrés des Apôtres entre eux pour assurer la direction de jeune église, les premières conversions, le Concile de Nice, la guerre clergé/prieuré, l'Inquisition etc. Une franchise à la James Bond, avec explosions et Code Girls: The Code vs Dr.No, The Prophet Who Loved Me, From Corinth With Love, License to Kill, Concile Royale, The World Is Not Enough et ma meilleure, Live, Let Die, Then Resurrect.

C'est fou comment certains titres n'ont pas besoin d'être parodiés. Autres suggestions?

2006/06/05

De Orford à Kyoto

Voici une citation de Jean Charest à l'ouverture du Forum économique des Amériques:

«À défaut de donner l'exemple, comment pouvons-nous demander à nos voisins du
sud de réduire leur gaz à effet de serre? Comment pouvons-nous interpeller la
Chine, l'Inde et demander à des pays qui sont en voie de développement de
réduire leur gaz à effet de serre, si nous ne sommes pas prêts à donner cet
exemple?»
Comme je l'écrivais dans un précédent billet, il est drôle de nous regarder faire la leçon aux Américains, surtout que le gouvernement dirigé par l'ex-ministre fédéral de l'Environnement n'a toujours pas de plan concernant Kyoto et son application au Québec. Serait-ce pour faire oublier ses déboires dans le dossier du Mont Orford? Redorer son blazon écologiste?

Cela pourrait pogner dans l'électorat québécois, puisque Kyoto reste un concept flou, malléable et winner. Qui donc est pour la pollution? Mais il reste que cette bravade anit-américaine n'est pas sérieuse. Par exemple, les usines américaines situées près des Grands Lacs ont réussi ces dernières années à baisser leurs rejets dans l'air de 3%, alors que les nôtres ont augmenté de 24%. Les gaz à effet de serre (GES) ont certainement augmenté aux États-Unis, mais cette augmentation est moins grande qu'au Canada. En effet, depuis, 1990, les GES ont augmenté de 16% aux É.-U., alors qu'ils ont augmenté de 24% ici au Canada.

Dois-je rappeler que d'ici 2012, les GES émis par le Canada doit revenir à leur niveau de 1990, moins 6%? Tout une côte à remonter. Avec une auto hybride si possible.

Donc, on respire par les nez les amis. Pas trop quand même, il y a le smog. Nobostant les considérations politiques derrière la tièdeur du gouvernement Harper à propos de Kyoto, il y a l'inaction crasse du gouvernement libéral précédent qui a engagé le pays dans un calendrier irréaliste. Je concède que le gouvernement Harper doit accoucher d'une politique globale pour combattre les gaz à effet de serre, mais je crois qu'il est trop tard pour le Canada d'atteindre les objectifs de Kyoto, pourtant limités lors de l'adoption du protocole en 1990.

On ne peut rattraper en 6 ans ce qui ne s'est pas fait en 16 ans.

2006/06/02

Climatisateurs, piscine, bruit, arbres, football, civisme

(Petit Robert)
Civisme: sens civique.
Sens civique: sens de ses responsabilités et de ses devoirs de citoyen.
Citoyen: Celui qui appartient à une cité, en reconnaît la juridiction, est habilité à jouir, sur son territoire, du droit de cité et est astreint aux devoirs correspondants.

Pourquoi ces définitions assommantes? Pour faire changement. Non, mais je pense que certaines gens sont tombés sur la tête. Dans La Presse de dimanche dernier, un monsieur de Boucherville se plaint parce que ses voisins ont tous des climatiseurs et des piscines et celui l'incommode chez lui. Pauvre monsieur. Ses voisins sont des ogres, des barbares, des bougres, des bougons, des béotiens. Ces gens doivent être arrêtés et mis en prison. Ils font du bruit avec leurs appareils.

La même semaine, le projet d'agrandissement du stage Percival-Molson est passé au bat par les voisins du stade qui se plaignent du bruit. D'accord, des gens qui urinent sur le bord de votre maison, ça doit être désagréable mais tout de même, le bruit avant, pendant et après les matchs? Les Alouettes ne jouent que 9 matchs par année. Ces chiâleux ont 356 autres jours dans l'année pour écouter le vrombissement assourdissant de l'échangeur Des Pins situé juste à côté. Qui est actuellement réaménagé justement pour leur faire plaisir.

Non mais, dans la définition de civisme, il y a sens, responsabilité et devoir. J'ajouterais tolérance.

Moi aussi, je trouve qu'il y a du va-et-vient chez mon voisin d'en face. Et celle d'à côté nous envoie 259 watts de lumière dans notre chambre la nuit. Et nous avons des enfants et nous sommes entourés (envahis?) par des enfants. Horreur! J'entend à tous les jours sonner la cloche de l'école du voisinage. J'ai été pensionnaire pendant 5 années, peut-être que mon niveau de tolérance est élévé (des pets et des rots, j'en ai entendu et senti en masse) mais il reste que certaines personnes ne devraient pas être parmi nous.

Ici où j'habite, des gens se plaignent des mauvaises odeurs. Mais oui ma petite madame, mais vous êtes en campagne ici! Et un nouveau développement est en construction près du terrain de soccer local. Il y a certainement des nouveaux arrivants qui vont trouver le moyen de chiâler à cause du bruit et de la lumière.

Monsieur de Boucherville, déménagez-donc à Pointe-St-Charles, vous n'aurez plus de problèmes avec les piscines et les climatiseurs. Et vous mesdames de McGill, allez-donc habiter près du Stade Olympique, il n'y a plus rien là. C'est loin d'Ogilvie mais bon, vous allez peut-être aimé ça. Prochaine destination, allez-donc tous rester au fond d'un bois et crisser-nous patience avec vos jérémiades de riche.

Non mais je suis fâché.

2006/06/01

M:I 3

J'ai regardé hier Mission: Impossible 3 hier soir. La salle de cinéma était à peu près vide. En fait, j'étais sur mon bateau, en compagnie de deux Slaves de la mer Noire. Je suis un pirate. Eh oui, j'ai regardé le dernier opus (sic) de Tom Cruise dans le confort de mon salon. J'ai un ami qui a un membre de sa famille qui a un ami qui travaille dans une manufacture qui a un fournisseur de DVD piratés. Et jusqu'ici, j'ai vu King Kong, Maurice Richard et aussi Harry Potter.

Ai-je des remords? Pas vraiment. Depuis que j'ai des enfants et que les prix au cinéma sont totalement inabordables, il y a longtemps que je suis passé du côté obscur de la Force. Du 2000% sur le pop-corn (du put-corn, comme dirait ma plus jeune), ça va faire.

Non mais reste que le procédé est ingénieux. Je ne sais pas comment ils font. Le film semble avoir été filmé pour des Russes ou des Slaves car les sous-titres sont en alphabet cyrillique. Mais la bande-sonore est impeccablement française.

Quant au film, c'est un bon film d'action. Ni plus, ni moins. Je n'avais pas aimé le premier car, tout la mystique de M:I s'évaporait dans le personnage de Tom Cruise. Un peu comme Katie Holmes dans le fond. Pardon, Kate. Pour moi, Mission: Impossible, c'était une équipe. Et comme un entraîneur, le patron choisissait les meilleurs à leur position selon les compétences demandées pour une mission particulière. Dans le premier film, tout le monde meurt. Il ne reste que le héros. Anyway, quand il sortira en vidéo dans trois mois, je devrai lire cette chronique car je ne me souviendrai plus du film.