2005/10/27

Le blogueur en vrac

Lettre lue ce matin dans La Presse: ''Et dans un mois? Parlera-t-on encore de l'événement Pour un Québec lucide dans un mois?''. Ma réponse à ce perspicace lecteur? Parlons-nous de la DPJ encore aujourd'hui?
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Thomas Mulcair qualifie Stéphane Dion de ''méprisant''. Jean Lapierre traite Benoît Pelletier de ''péquiste''. J'aimerais bien qu'on m'explique pourquoi les fédéraux font la vie dure aux provinciaux. De la petite politique probablement. Depuis que le parti de PM2 a survécu aux Communes et qu'il se dirige peut-être vers un gouvernement majoritaire, il me semble que ses ministres québécois se font plus combatifs.
Erreur. Ils ne semblent pas comprendre que ''libéral'' est une marque au même titre que Tide, Colgate ou Gérald Tremblay. Ce qu'ils font reflète sur les provinciaux et vice-versa. Et quand il y a de la chicane, les effets négatifs sont doubles.
On dirait de plus que les dossiers avancent mieux au Québec quand c'est bleu à Ottawa et rouge à Québec ou le contraire. Dans ces cas-là, chaque côté peut ainsi affirmer qu'il a tenu tête à l'autre, qu'il a été cherché ce qu'il fallait pour son côté.
Prenez l'exemple du budget québécois qui été déposé un après-midi ce printemps. Paul Martin a décidé qu'il s'adressait à la nation ce soir-là pour parler des commandites. Pas la veille, pas le lendemain, la journée même du dépôt du budget. Qu'est-ce qui était à la une des journaux le lendemain? Les commandites évidemment. Et au lieu d'avoir un gouvernement provincial qui fait parler de lui de manière positive (ou neutre à tout le moins), les électeurs entendent parler des frasques du scandale des commandites de la bouche de Paul Martin. Aucun discernement dans l'agenda du Premier Ministre, aucune communication avec Québec. On se serait attendu à une telle chose de la part d'adversaires politiques ne pensez-vous pas? Après ''méprisant'' et ''péquiste::, pourquoi pas''mangeur de hotdog''?
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David Dingwall et blanchi dans la même phrase? Ce qui me fait tiquer royalement, ce n'est pas que les contribuables n'aient pas finalement payé pour le fameux paquet de gomme à 1.29$ mais sur le fait, qui demeure malgré les vérifications externes, que M.Dingwall a fait la demande pour se le faire rembourser. À 240000$ par année (4615$ par semaine) et 12% de bonus annuel, je pense que M.Dingwall est en mesure de s'acheter un paquet de gomme par jour sans qu'il perde le sommeil à la fin de chaque mois. Et après les politiciens se plaignent de leur cote auprès du public...
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Fly sur la protection de la loi sur la faillite. J'avais prévu le coup grâce à une méthode d'observation simple développée habilement par mon père. Depuis qu'il est à la retraite, une des activités préférées de celui-ci est de sillonner les rues commerciales de son patelin et compter le nombre d'autos dans le stationnement des commerces. Il avait ainsi prévu sans le vouloir la fermeture du restaurant Nickel's (3 chars un jeudi midi). J'applique depuis longtemps cette méthode moi-aussi, surtout quand je passe près des Promenades Saint-Bruno où le magasin Fly est situé. Six autos le vendredi soir dans un magasin de meubles et d'accessoires de décoration à bas prix, ce n'est certainement pas un gage de succès. Des chandelles, il faut en vendre en ta pour rentabiliser le seul investissement sur le bâtiment. Et quand votre concurrent se nomme IKEA en plus...
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Versons maintenant quelques larmes sur les travailleurs d'Imperial Tobacco de Guelph et d'Aylmer qui perdront leur emploi à partir de 2007. Au-delà des drames humains individuels qui se vivent dans les deux usines, on peut se consoler sur le fait que ces 650 travailleurs ont pu bénéficier ces dernières années d'un salaire moyen annuel de 84000$. Vous avez bien lu.
Allo le syndicat? La Terre appelle. Ne pensez-vous pas que vous en demandiez un peu trop lors des négociations? Quand on pense que les nouveaux employés mexicains vont probablement gagner 84¢ de l'heure...
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Richard Legendre veut faire de l'activité physique un mode de vie. Bonne idée. Mais avant de se lancer dans des crédits d'impôts pour l'abonnement à un centre de conditionnement physique (pourquoi pas pour ceux qui pratiquent le hockey ou le badminton aussi?) ou à augmenter les heures d'éducation physique au primaire, commençons par consolider les acquis que nous avons déjà en place. Seulement dans la municipalité où j'habite, il y aurait beaucoup à faire pour améliorer les infrastructures: la glace de l'aréna est mauvaise, le terrain de balle-molle et de football ne spnt pas drainés, la piscine publique extérieure a besoin de rénovation, l'herbe des terrains de soccer de la polyvalente n'est coupée que 2 ou 3 fois par été, le club de gymnastique aurait besoin d'un local permanent, l'école de danse aussi. Les besoins existent mais pas l'argent. J'ajouterais aussi que le manque de bénévoles est probablement le problème le plus important tous sports confondus. À quand un crédit d'impôt pour les entraîneurs ou une légère rémunération? Avant de se lancer dans un nouveau programme où la gestion de ce programme coûtera plus cher que les bénéfices que cela pourrait rapporter, investissons à la place dans du concret et dans du communautaire, non dans ces centres de conditionnement individuels et privés.

l'or bleu

J'ai été très surpris ce matin d'apprendre qu'au Québec, l'eau captée à des fins commerciales n'était pas soumise à un système de redevances comme l'exploitation des autres ressources naturelles. Pardon?

La nouvelle a été annoncée hier: la banque d'affaires américaine Morgan Stanley s'apprête à mettre la main sur l'usine d'embouteillage Eaux Vives Harricanna près d'Amos en Abitibi pour le coût de 18 millions. Cette eau, puisée dans une source réputée pour sa pureté, sera embouteillée et principalement acheminée en Chine où l'on prévoit que 5 millions de caisses seraient expédiées lors des 5 prochaines années.

Est-ce que je comprend bien? Non seulement les Chinois nous prennent-ils astucieusement nos emplois mais maintenant ils nous prennent aussi la seule ressource naturelle qui nous distingue du reste du monde, c'est-à-dire notre eau potable? Ils paient pour l'eau me direz-vous sauf que cet argent ne va pas dans nos poches mais dans celles de Morgan Stanley. Si le gouvernement du Québec ne met pas ses culottes et n'impose pas une redevance dans les prochaines années (il faut être indulgent quand même envers nos fonctionnaires), je crois que le terme ''vol'' serait plus approprié pour parler cet échange commercial.

Face à cette menace, certains candidats à la direction du PQ avancent que le gouvernement du Québec devrait nationaliser l'eau. Bonne idée sur papier mais en théorie, quelle eau? L'eau du fleuve? L'eau des municipalités? L'eau de source? L'eau de lacs, publics et privés? Beau débat public et juridique en perspective.

Pour ma part, je ne crois que le gouvernement n'a ni l'expertise, ni l'intérêt à créer un nouvelle société d'État dédiée à la ''possession'' de l'eau même si celle-ci pourrait ultimement s'avérer rentable. L'État québécois a tellement de missions aujourd'hui qu'il n'arrive plus à réaliser adéquatement ses missions essentielles: les routes, la police, les prisons, la justice.

Par contre, dans une perspective lucide, je verrais d'un très bon oeil l'imposition de redevances sur l'eau, en partenariat avec les municipalités.

Cet argent pourrait aller dans un fond de type ''héritage'', un peu comme en Alberta, au même titre que les profits d'Hydro-Québec ou la vente d'actifs québécois. L'objectif de ce fond serait la préservation financière des acquis du gouvernement dans une perspective à long terme. Par exemple, si le gouvernement décidait de vendre le Stade Olympique et certains de ces terrains aux alentours, l'argent irait alors dans ce fond et non dans les revenus généraux du gouvernement où ils seraient utilisés pour payer ''l'épicerie'', les dépenses normales de l'État québécois.

Évidemment, il faut agir vite. À ce sujet, une politique d'implantation de redevances sur l'eau serait à tout le moins la bienvenue avant la fin du présent mandat des Libéraux. Nous sommes prêts?

2005/10/21

Le bébé et l'eau bénite du bain

La semaine dernière, La Presse publiait une lettre ouverte d'un curé qui demandait à ses collègues (de moins en moins nombreux faut-il en convenir) de retrouver leur fierté dans une société où ils sont verbalementassiégés. ''Pédophiles, rétrogrades, obscurantistes'' étaient les termes utilisés par M.Majeau. Je pourrais moi-même ajouter à cette liste les épithètes ''déconnectés'', ''ultra-conservateurs'', ''homophobes'', ''anti-féministes'' sans vraiment me tromper.

Est-ce que ces termes sont justes et généralisés, encore pire, généralisants? Je ne suis pas sûr.

Dans une société où les livres les plus vendus sont des livres d'horoscopes, où le taux de suicide chez les jeunes hommes est le plus élevé dans le monde, où la société s'interroge fortement et constamment sur son rôle dans le développement et la protection des enfants, je trouve hypocrite que nos élites médiatiques aient un jugement aussi terrible sur, disons-le, ces hommes de valeur.

L'un des problèmes de notre patrie chérie selon moi, c'est que lors de la Révolution tranquille, nous avons jeté le bébé avec l'eau du bain. Le catholicisme, qui était omniprésent dans la vie quotidienne de tous les gens, a pris le bord. Pour être remplacé par quoi? Par le cynisme généralisé, l'athéisme, l'indivisualisme, la moquerie, l'humour érigé en dogme. Dehors la mainmise du clergé sur la vie sociale, familiale et économique du Québec. Mais en même temps, dehors les valeurs chrétiennes qui nous caractérisaient comme peuple: charité, engagement, discipline(?), respect, tolérance.

La conséquence majeure de cette déresponsabilisation collective, c'est qu'on ne respecte plus rien. Quand des organisations de travailleurs tombent à bras raccourcis sur un Premier ministre qui utilise à mots couverts une injure à connotation féministe mais qui en même temps laissent dans leur congrès des humoristes faire des blagues à caractère sexuel sur la présidente du Conseil du Trésor, le Ministre des Finances du Québec et le président d'une des entreprises qui emploie le plus de travailleurs au Québec, il y a un problème de respect évident.

Mais c'est de l'humour il faut comprendre. Je ne ris pas. Quand on attaque aussi bassement ces gens, tous fédéralistes en passant, on m'attaque en tant que citoyen du Québec et ça n'a rien à voir avec la souveraineté. Le lendemain du Grand Jour, mon voisin sera toujours là même s'il ne partage pas la même opinion que moi (Falardeau as-tu compris?). Et Jean Charest est le Premier ministre de tous les Québécois, qu'on le veuille ou non. Tout comme Bernard Landry l'était avant lui. Et on remonte la liste. C'est une chose que ces stupides Américains ont compris, il faut respecter ceux qui nous représentent au-delà de ses défauts, au-delà de la partisanerie.

Mais je m'épifarde je crois. Le temps de l'humour grinçant mais respecteux des Cyniques est malheureusement révolu. Je ne suis pas sûr que les politiciens retrouveront un jour le respect qu'on leur doit. Ce n'est certainement pas avec le scandale des commandites et l'affaire Dingwall que leur blazon sera redoré. Mais comme dans le cas des curés, il est odieux de mettre tout le monde dans le même panier. C'est une question de valeur et une question de respect.

2005/10/17

Chérie, il y a un ours sous l'évier!

Dans une chronique passée, Pierre Foglia se demandait si les sports avait une âme, quel serait l'âme du hockey? Il se risque alors à écrire que '' le hockey a l'âme du plombier, (...) le hockey ne sera jamais un sport pour les lapins''. Il poursuit contre la racine slave de ce sport d'hiver: ''Les Russes ont beau le faire danser depuis le début des années '70, c'est toujours un ours qui danse''. Comme dans un cirque?

Parlant de cirque, vous avez certainement remarqué qu'il semble que les propriétaires de la LNH aient finalement décidé d'appuyer une application stricte et conservatrice des réglements. Fini le temps où un joueur de talent qui s'emparait de l'objet en zone neutre était arrimé à un autre joueur par l'entremise du bâton de celui-ci. C'est peut-être un cliché mais cela donne du jeu plus ouvert, plus offensif, et le spectateur est le grand gagnant de cette situation.

Est-ce que la LNH devrait poursuivre inlassablement cette quête de la vitesse absolue et de l'offensive tout azimut? Peut-être, mais une telle entreprise pourrait détruire justement l'équilibre délicat entre les divers éléments qui sont à la base du hockey. Le hockey est un sport spectaculaire où se mélangent vitesse et violence. Action et réaction. Créativité et intensité. Éliminer le plombier, c'est éliminer l'acharnement, le travail, l'échec-avant, la violence contrôlée, l'intimidation légale. Regarder un match des Étoiles à tous les soirs qui se termine 9-7, ce n'est pas nécessairement ce que le spectateur veut. Et je trouve ça déplorable que nos bien-pensants (lire journalistes) soient totalement obnibulés par le côté rapide du hockey, au détriment de son côté plus noir.

''Ours, plombier, slush, hiver, pesanteur'' sont les termes utilisés par Foglia. Avouons qu'en lisant cela, nous sommes plus près de Ryan Walter que d'Yvan Cournoyer mais je pense que le chroniqueur de La Presse marque un point important. Le plombier au hockey n'a aucun équivalent dans les autres sports. Bien-sûr, certains journalistes pourraient prétendre que joueurs de ligne offensive au football sont des guerriers dans l'ombre des vedettes de ce sport mais jamais un Uzooma Okeke (quel nom!) n'aura un impact aussi important pendant un match que Claude Lemieux ou Erik Cole durant les deux mois que durent les séries éliminatoires de la Coupe Stanley.

Au football, jamais personne n'a proposé d'éliminer le placage, le bloc ou l'obstruction, cela fait partie du jeu. Vous voyez les Steelers de Pittsburgh avec des flags sur les hanches? Le football, tout comme le hockey, est un sport de contact et doit le rester. Cela ne veut pas dire qu'il n'est pas possible d'apporter des ajustements si un côté de l'équation devient trop dominant. Ainsi dans la NFL, on a empêché ces dernières années les coups à la tête, l'obstruction envers les receveurs de passes au-delà de 5 verges.

La Ligue Nationale de Hockey a fait un pas de géant dans le rétablissement d'un équilibre entre les deux composantes de son sport. Équilibre ne signifie pas nécessairement un retour démesuré du balancier vers la vitesse, ce qui amènerait la disparition d'un espèce qui représente l'essence même du hockey, ses plombiers.

2005/10/08

Le bon von m'endort et le débat sur la SAQ me réveille encore

Le 5 octobre dernier, l'Institut Économique de Montréal publiait un cahier de recherche sur la justesse de la présence d'un monopole d'État dans le commerce d'alcool au Québec en 2005. En somme, ce think-tank de centre-droit affirme que ''ni les arguments théoriques, ni les performances économiques ne justifient le maintien du monopole actuel de la SAQ''.

Et le pseudo-débat s'est amorcé, pseudo car il n'y a pas eu d'échanges directs entre les participants, encore moins de recherche de consensus ou de nuances, les tenants et opposants de la privatisation se tenant à gauche et à droite du spectrum politique comme il se doit toujours dans notre Belle Province.

Naturellement, tous les columnists de La Presse se sont presque entendus pour applaudir la publication. Aucune note discordante dans leurs pages. La réponse des syndicats ne s'est pas fait attendre: Bernard Landry -oui, oui, LE Bernard Landry- est allé à RDI défendre le monopole de la SAQ. Une question d'équité entre les régions, affirme-t-il. Comme si à la suite d'une privatisation à grande échelle, les consommateurs de Gaspé ou de Chicoutimi n'étaient désormais plus rentables pour un acheteur potentiel...

Pour ma part, je me rangerais du côté des arguments logiques et économiques de la droite sur la question du maintien du monopole. Et ce, surtout depuis que je sais que contrairement à ce que M.Landry affirme, la structure de prix n'est pas du tout démocratique à la SAQ par rapport à nos voisins. Les grands vins des les m'as-tu-vu de Tous le monde en parle par exemple se vendent moins cher qu'ailleurs en Amérique du Nord tandis que la piquette vissée des ti-clins comme moi se vend régulièrement entre 10% et 25% plus cher.

Mais je reste quand même sceptique sur plusieurs points.

D'abord, quels éléments d'actifs seraient mis en vente par la SAQ? Quand on sait que la majeure partie des magasins de la SAQ ont été rénovés ou déplacés dans des nouvelles bâtisses, assisterions-nous ici à une vente de feu de magasins flambant neufs? À une dilapidation de notre trésor public à une horde de boutiquiers néo-bourgeois qui ne connaissent rien au vin mais tout à la business? Et quand on connait les ramifications du crime organisé dans de nombreuses entreprises légitimes (voir Zone libre), disons que la privatisation pourrait facilement se transformer en racket légal dans une époque où la prohibition est révolue.

Les opposants à la privatisation affirment que l'État n'a récolté en moyenne que 78% de la valeur comptable des magasins. Pourquoi? Les magasins ont été vendus mais sans la compétition a été ouverte à quiconque voulait faire le commerce de l'alcool. Est-ce qu'ici, afin de maximiser le prix de vente des succursales, les magasins seraient vendus un peu à la manière de franchises dont le territoire est protégé? Est-ce qu'il y aurait une meilleur compétition? Entre les commerces d'agglomérations différentes, peut-être mais à l'intérieur d'une même ville? Je pense plutôt que les consommateurs seraient perdants parce qu'on assisterait à une stagnation de l'offre lors de la transition de la SAQ vers un secteur privé fragmenté et à la création de monopoles privés.

Pourquoi? Étant donné les rénovations importantes sur certaines succursales, les plus riches acheteurs s'arracheraient d'abord les endroits les plus stratégiques et plus payants. Même si l'État permettait l'ouverture d'autres commerces d'alcool sur un territoire donné, personne ne se risquerait à investir dans un commerce où son concurrent est une ancienne société d'État dans un bâtisse neuve comme à Chambly par exemple. Plus de compétition? Plus d'acteurs économiques? De meilleurs prix? À long terme, peut-être. Lors de la privatisation albertaine, je ne suis pas sûr que le réseau était dans une forme aussi resplendissante que le réseau actuel de la SAQ. La compétition pouvait donc prendre sa place.

En bout de ligne, comme dit le vieil adage, le mieux est l'ennemi du bien. Ne pensez-vous pas que le gouvernement Charest, empêtré dans les négociations avec le secteur public, les PPP non-identifiés, ses promesses de baisses d'impôts non-tenues, déciderait dans un élan de folie d'aller privatiser la SAQ? Il aurait bien raison. Don't fix it if it ain't broken. Consacrons nos énergies à ce qui compte vraiment: la santé et puis la santé en plus de la santé...et quoi d'autre? ah oui la santé! Santé!

2005/10/07

Si j'avais un IPOD, ça changerait ma vie

Cette chronique pourrait vous revenir de temps en temps à propos de mes goûts musicaux. Il s'agit de pièces qui seraient certainement dans mon IPOD si j'en avais un et qui se retrouverait dans mon ordi à l'aide de I-Tunes. Loin de moi l'idée de vous inciter à écumer Internet et couillonner les multinationales de la musique...

Prairie Wedding___Mark Knoffler (ok, ok, elle dans le IPOD de Foglia aussi)
The Rose_Bette Midler (celle-là aussi)
Mr.Ambulance Driver____The Flaming Lips
Silhouette Serenade___Vendetta Red
Golf Coast Highway___Nancy Griffith
Hurt___Johnny Cash
Soul meets Body___Death Cab Cutie
Leader of the Band___Dan Fogelberg (Foglia, encore)
Next Lifetime___Erykah Badu (qui jouait dans The Cider House Rules)
Tourner___Daniel Bélanger
Bang Bang___Nancy Sinatra
Downtown Train___Tom Waits
Feeling Yourself Disintegrate___The Flaming Lips
You Give Love a Bad Name___Bon Jovi (quel plaisir coupable)
Allentown___Billy Joel
Living on a prayer____Bon Jovi (nostalgie quand tu me tiens...)
From Hanks to Hendrix____Neil Young
The Sound of Settling___Death Cab for Cutire
Remedy___The Black Crowes
Poncho & Lefty________Willie Nelson & Waylon Jennings
Changes_____David Bowie
Alcoholiday____Teenage Fanclub
There she goes again_____The La's
Dalia's gone_____Johnny Cash
Last Chance Texaco____Ricky Lee Jones
Good morning Captain___________Slint

2005/10/02

Paul et les Cowboys

Il y a deux semaines à Star Académie, Paul Martin recevait les participants au 24 Sussex et il a affirmé durant la conversation que son groupe préféré était Les Cowboys fringants. Vraiment? Vous êtes sûr M.Martin? Et vous pensez qu'on va vous croire?

J'imagine que le groupe préféré de Jean Charest est Loco Locass tant qu'à y être? Mais celle-là est trop facile. Et celui de Georges W.Bush, Ghostface Killa? J'ai entendu dernièrement que Bernard Landry trippait sur Anne Murray. Je blague bien-sûr. Tout comme notre Premier ministre certainement.

Mais qu'est-ce qui pousse un politicien de haut niveau, dont la principale activité est de répondre à des questions, à contourner la vérité de la sorte?

Pour les questions sérieuses, je pourrais comprendre que les politiciens patinent car comme dit le vieil adage, toute vérité n'est pas bonne à dire. Et les exemples fusent pour démontrer que les électeurs ne sont pas toujours prêts à entendre la vérité car celle-ci choque, fait mal.

Sauf que je ne comprend pas quel est cette propension des politiciens à ne pas répondre aux questions superficielles. Dans un magazine masculin, le candidat démocrate aux dernières élections présidentielles américaines John Kerry était incapable de dire s'il aimait mieux le hockey ou le basketball.

Selon moi, il y a deux explications possibles. Ou bien l'utilisation du mensonge et de la demi-vérité est une seconde nature pour les politiciens professionnels:

Michelle: Quelle blouse je devrais mettre, la rouge ou la bleue?

Jean: Humm...je ne sais pas, le rouge n'est pas très à la mode ces jours-ci mais c'est une couleur classique, spécialement pour une épluchette de blé d'inde. Par contre, le bleu est vraiment éclaté. Il représente une frange extrême de la mode actuelle. Sur le long terme cependant...

Michelle: ok Jean. je vais mettre mon chandail beige.

Ou bien ceci pourrait être un calcul mathématique très complexe: Si Kerry dit qu'il aime le hockey, il se mets à dos les amateurs de basketball et vice-versa. Par contre, s'il patine ou dribble, il attire les amateurs des deux sports...? Si Paul Martin affirme qu'il aime les Cowboys Fringants, il espère aller chercher quelques votes du côté de la gauche altermondialiste. Je doute fort que les goûts musicaux de PM2 réussissent à attirer un seul vote de ce côté.

Par contre, certaines matantes pourraient penser que Martin est un closet nationalist. Qu'on pourrait parodier Toune d'automne pour lui: ''Jure-moi donc qu't'es pas devenu souverainiste, mon beau cr...''

Au centre de l'électorat où se situe la majeure partie de la population, en même temps la moins informée et donc la plus malléable, cette tactique peu subtile pourrait donc réussir. Peut-être juste assez même pour sauver son ministre des Affaires Étrangères Pierre Pettigrew dans Ahunsic où il n'a gagné que par 77 voix.

Les paris sont ouverts: les politiciens sont-ils pathologiquement atteints ou tout simplement trop intelligents pour les journalistes et le public?

En pleine possession de mes moyens

Je me suis levé tôt, le soleil brille, les oiseaux chantent. Je suis en forme, je viens de me taper un 45 minutes de vaiselle intensive, je suis en pleine possession de mes moyens.

Excusez-moi mais je tenais absolument à écrire cette expression décidément contagieuse. La cellule souche du virus dormait depuis plusieurs années parmi les sportifs professionnels, particulièrement les entraîneurs-chef du Canadien qui sont passés à la tête des Olympiques de Hull / Gatineau. Elle était présente aussi chez les gardiens de but de tout acabit. Et les botteurs, les golfeurs et certainement les joueurs de bowling.

Mais depuis la déclaration d'André Boisclair qui a affirmé ne plus prendre de drogue et être en pleine possession de ses moyens, le virus s'est propagé à une vitesse vertigineuse. Louise Cousineau dans La Presse, LE candidat-poil de Star Académie ('' quand je l'ai entendu chanter, j'ai dit wow!, il en full possession de ses moyens'') et une autre chroniqueuse de La Presse dimanche qui rapporte les paroles d'une téléphoniste d'une ligne ouverte (''sauf les personnes qui ne sont pas en pleine possession de leurs moyens'').

Je vous l'affirme solonnellement, je suis moi-aussi en pleine possession de mes moyens et j'ai beaucoup d'expectations envers mon moi-même...