2006/02/09

Les Grands Lacs, Kyoto, Dubya et nous

Des deux nouvelles à caractère écologique sont dans les journaux ce matin (voir autre chronique), la plus sensationnelle était certainement celle concernant les Grands Lacs. On rapporte que les Grands Lacs sont menacés et que le Canada, bien plus que les États-Unis est responsable de leur dégradation. En effet, les usines canadiennes ont augmenté leurs rejets de 24% alors que leurs homologues américains ont diminué les leurs de 3%.

Le protocole de Kyoto a été un enjeu de la dernière campagne électorale fédérale pour plusieurs raisons à mon avis. Premièrement, c'est un enjeu qui a été présent dans toutes les provinces, puisque le réchauffement de la planète et les mesures qui seront un jour prises pour l'enrayer touchent tout le monde. Deuxièmement, parce que les partis politiques avaient plusieurs propositions à faire à ce sujet, souvent diamétralement opposées. Par contre, en troisième lieu, au-delà des propositions, des promesses et des enjeux, Kyoto est un concept flou pour la très grande majorité des électeurs.

Qui dit flou, dit imprécis et c'est malheureusement le dénominateur commun à toutes les propositions électorales des grands partis politiques. On peut être pour ou contre les objectifs fixés par Kyoto, mais comment appliquera-t-on concrétement une possible lutte aux gaz à effet de serre? Je suis convaincu que moins de 25% des électeurs sont au courant et ont des solutions viables à ce sujet et que 90% de leur solutions proposées ne touchent pas directement leur propre portefeuille.

Revenons aux Grands Lacs. C'est quand même ironique. Au Canada, on aime se faire croire que nous sommes meilleurs que les Américains, surtout pour l'écologie, la santé, la paix dans le monde etc. Et que Dubya est le Grand Satan dans à peu près tout ce qui touche les relations bilatérales entre les deux pays. Et on apprend que non seulement les Américains sont plus performants que nous pour diminuer la pollution atmosphérique des Grands Lacs, mais qu'en plus, ils réussissent à baisser leurs rejets alors que nous les augmentons considérablement.

Mais Dubya n'est pas responsable directement de ce résultat éclatant, je suis d'accord mais comment peut-il être toujours responsable directement de tout ce qui ne va pas sans jamais retirer les bénifices de ce qui va bien? Surtout que 4 des 7 États entourant les Grands Lacs ont un gouverneur républicain.

Voici qui expose toute l'hypocrisie des partis politiques qui récupèrent les revendications légitimes des mouvements écologistes et qui n'ont aucune résultat concret pour appuyer leurs dires. Je pense surtout aux Libéraux qui ont été au pouvoir lors des 13 dernières années.

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