2006/04/26

Aren't we beautiful?

L'ancien éditeur de La Presse et père spirituel de Youppi! a été arrêté pour conduite avec les facultés affaiblies. M. Landry, âgé de 72 ans, est attaché politique du maire de Trois-Rivières.

Oui, oui, le même personnage que nous avons vu dans Le Temps des Bouffons de Falardeau, déguisé en bourgeois. Il s'exclamait sur la tribune du Beaver Club: "Aren't we beautiful? Applaudissons-nous!"

Sans commentaires.

72 David pour le Goliath de La Ronde


Cliquez ici si ça vous intéresse. Not so fast, David! You must be over 5'5 to go.

Le combat des bières - finale

Carling vs Alexander Keith's

L'article parle de lui-même, et ça me donne presque le goût de l'essayer:


The arguments noticeably diminished as we moved into further grounds, and by
the time we arrived at the final, there was nary a word of
disagreement. If we couldn't grab our favorite microbrew at a local
watering hole, if we wanted a versatile beer that was good with food, yet at the
same time moderately flavourful and refreshing (why else do we drink mainstream
beer, anyway?), the panel was unanimous. The bonus? You get to save a few
bucks. Yes, that's right. The best tasting mainstream beer in Canada
is a discount.

2006/04/21

Rima, Teta, 'Pa et moi

Hier, dans sa chronique La Vie La Ville, Rima Elkouri de La Presse écrivait:
J'en discutais justement avec une commentatrice de hockey chevronnée, ma
grand mère de 84 ans. Trouves-tu que ça sent la Coupe, Teta? la question lui a semblé tout à fait stupide. "Voyons donc! Ils ont été nuls! Bob Gainey a été nul! Ils ont fait gaffe après gaffe. Et ils ont trouvé le moyen de perdre mardi! Tant pis pour
eux! C'est fini. Maintenant, moi, match ou pas, je vais me coucher à 9 heures.

C'est drôle, même s'ils ont sensiblement le même âge, mais pas du tout les mêmes origines, mon père et sa grand-mère se ressemblent. Mon père dit la même chose lorsque je suis en visite et qu'on regarde un match à la télé, que le score soit 7-2 ou 3-3 ou 21-21. Sauf qu'il ajoute un "que le yâble le frotte Gainey, j'm'en vas m'coucher!". Serais-je un peu libanais sans le savoir?

2006/04/20

Le combat des tounes

Cliquez ici pour savoir de quoi je parle.

La première fois que je l'ai fait, j'étais arrivé à la finale suivante: Beautiful Day vs Lose Yourself. U2 remporte le match selon moi, conclusion à laquelle est arrivé 38% des participants.

Je l'ai refait en écoutant toutes les pièces et je suis arrivé à la finale suivante: Beautiful Day vs Take me out. Beaucoup plus serré que dans le premier cas, mais U2 gagne encore. Que voulez-vous, je suis un inconditionnel.

Mais ce petit exercice m'a au moins permis de (re?) découvrir quelques chansons:

Beck...The Golden Age (mais pas assez contre Clocks)
Modest Mouse...Float On
The Postal Service...Such Great Heights
Dixie Chicks...Landslide (mais aussi Fleetwood Mac et Smashing Pumpkins (!!!!) )

des commentaires? c'mon...

Great family quote #2

"Your father is dead and my potroast is ruined"
-Ruth Fisher, mère de la famille Fisher de Six Feet Under

Déjà au premier épisode, Ruth nous montrait déjà des signes inquiétants de "f?%$ed-uptitude" (néologisme). Quelle manière d'annoncer à son fils que son père est mort. En liant sa mort tragique au destin manqué d'un vulgaire rôti.

Nous avons terminé le visionnement (ça fait fonctionnaire de Téléfilm Canada vous ne trouvez pas?) de la 5e et dernière saison de Six Feet Under et avant que vous posiez la question, oui, j'ai pleuré. Un peu comme si je vous y préparais au billet précédent à propos de The Sopranos.

Ma blonde et moi avons adoré cette série, malgré ses hauts et ses bas. Personnellement, je me suis beaucoup attaché aux personnages, tous plus f*&?ed-up les uns que les autres, pour paraphraser Burp. Et la fin m'a rappellé un peu la fin de La Vie, La vie.

Il y a la mère, souvent hystérique, presque toujours malheureuse. Elle est incapable d'être heureuse. Mais je crois que le mot incapable n'est pas assez fort pour décrire l'état anormal de Ruth. Il s'agit d'une incapacité congénitale. Deux forces traditionnelles et majeures s'affrontent à l'intérieur de sa personnalité après la mort de son mari: la mère-poule et l'amante débridée. (Un peu comme toutes les femmes d'ailleurs, j'oserais même écrire) Mais Ruth va et vient entre ses deux identités comme Paul Martin entre la gauche et la droite. Quelque fois en l'espace de quelques minutes. Un peu comme lorsqu'elle va camper avec son amant coiffeur lors de la dernière saison. Ou lorsqu'elle jette furieusement sa salade de patates dans une cuvette minuscule, au début d'une soirée branché de LA où elle est habillée comme une grand-mère sur le Prozac.

Nath? Un bon gars certes, mais incapable de se brancher. À la recherche de quelque chose. Du bonheur? Je ne pense pas qu'il y croit encore. De la paix? Sans doute. C'est ce que nous laisse croire les derniers épisodes. La paix vs le bonheur? Ça ferait certainement un intéressant combat des valeurs, vous ne pensez pas?

David? Le plus normal dans le fond. Il a définitivement hérité du côté mère-poule de sa mère. Comme j'ai déjà écrit, il est intéressant de constater le jeu d'acteur pour ce personnage. Du gai in the closet de la première saison, Michael C.Hall évolue vers un David plus en paix avec lui-même, malgré certains problèmes graves.

Claire? Une très belle fille, à la Renee Zellweger, ronde, pleine. Coudonc, suis-je en train d'écrire un article pour Maxim? Je disais donc que Claire respirait la vie, même dans une série qui puait la mort.

Et moi? Six Feet Under est une série sur la mort, ce qui est extraordinaire en soir. Comme on peut maintenant parler de sexe presque partout, la mort est le dernier grand tabou de notre société. Qui disait qu'autrefois, on naissait à l'hôpital mais qu'on mourait à la maison? Aujourd'hui, on naît presque à la maison mais on meurt à l'hôpital, loin des regards, loin de la famille. Car SFU est aussi une série sur la famille, même si celle-ci est dysfonctionnelle ou nouveau genre.

Mais SFU est surtout pour moi une série sur la vie. Sur l'obligation de faire des choix, de les assumer intérieurement et d'en subir extérieurement les conséquences.

Sortez vos kleenex pour les derniers épisodes, ainsi que la dernière scène.

La Vie, la Vie? Non, la mort, la mort. Everything Ends.

Great family quote



"I've seen tougher guys than John cry at weddings. Comes to daughters, all bets are off"

Anthony Soprano Sr. qui défend le parrain de la mafia de New York parce que celui-ci pleure au mariage de sa fille.

Le boss a parlé: un homme a le droit de pleurer et il peut même être gai, en autant qu'il rapporte beaucoup d'argent. Cliquez ici pour voir les 5e et 6e épisodes de la 6e saison de The Sopranos.

Vous ne voyez pas une ressemblance avec ce fellow blogger?

2006/04/18

Avant d'oublier

Jean Charest de retour en politique fédérale? Si Bob Rae peut toujours espérer devenir chef du Parti libéral du Canada après avoir été en Ontario à la tête d'un gouvernement qui a présenté des budgets déficitaires de 10 milliards en 1991 à 17 milliards en 1994, rien n'est impossible, comme je l'écrivais précédemment.

Et si des éditorialistes estiment que 9 ans, c'est assez pour le Premier ministre britannique Tony Blair, c'est sûrement assez aussi pour Jean Charest qui est en politique depuis 1984 et qui est chef du Parti libéral du Québec depuis 1998. Il justifierait son départ par des raisons familiales et nous le croirions à coup sûr.

2006/04/16

Tiny Dancer

Blue jean baby, L.A. lady, seamstress for the band
Pretty eyed, pirate smile, you'll marry a music man
Ballerina, you must have seen her dancing in the sand
And now she's in me, always with me, tiny dancer in my hand

Jesus freaks out in the street
Handing tickets out for God
Turning back she just laughs
The boulevard is not that bad

Piano man he makes his stand
In the auditorium
Looking on she sings the songs
The words she knows, the tune she hums

But oh how it feels so real
Lying here with no one near
Only you and you can't hear me
When I say softly, slowly

Hold me closer tiny dancer
Count the headlights on the highway
Lay me down in sheets of linen
you had a busy day today

Blue jean baby, L.A. lady, seamstress for the band
Pretty eyed, pirate smile, you'll marry a music man
Ballerina, you must have seen her dancing in the sand
And now she's in me, always with me, tiny dancer in my hand

(Musique Elton John / Paroles Bernie Taupin)

J'ai découvert cette toune comme tout le monde dans le film Almost Famous, de Cameron Crowe. Bien que dans le film, ça ressemble à un hymne à la camaraderie, je ne peux m'empêcher de penser à mes filles pour le premier couplet: you'll marry a music man.

Anyway, c'est une belle façon de commencer cette journée. Joyeuses Pâques!

2006/04/14

Le combat des tounes, version U.S.

Dans le magazine Esquire, ils font un genre de combat des tounes du 21ième siècle. Vous pouvez voter vous aussi ici. Sans avoir entendu toutes les chansons, je vous dit plus bas quel champion j'ai couronné, la même que la majorité des gens. Je suis prévisible, c'est épouvantable.

Je vous dit plus tard la semaine prochaine pour qui j'ai voté, pour ne pas vous influencer. Mais j'ai bien l'intention d'écouter toutes les tounes et de refaire le test en toute connaissance de cause pour voir si j'arriverais à la même réponse.

Je vous reviens.

Le combat des bières

Nous voilà en demi-finale.

Carling vs Export.
Keith's vs Budweiser.

Encore une fois, on se croirait au Final Four, tellement les surprises viennent bouleverser le tableau. Victoire de la Carling dans le premier duel. Les goûteurs ontariens ont décrit la bière populaire comme étant "fraîche, fruitée, effervescente et rafraîchissant". Je peux comprendre car la Ex est une bière pour homme. Bon, ok, peut-être pas autant qu'une Guinness tablette mais bon, dans les bières québécoises achetables sur un budget.

Dans le deuxième match, victoire de la Keith's. Je soupçonne des considérations nationalistes derrière ce choix malgré qu'elle est été jugée plus complète, plus lager, plus finie, avec des notes qui rappelaient certaines caractéristiques du vin aux goûteurs.

Décidément, il faudrait que je commence à déguster quand je bois de la bière.

Donc prochain match, la Carling vs la Keith's.

Harper

Problème de look pour Harper Non mais est-ce qu'ils vont sacrer patience au Premier ministre? Il s'habille comme...un Canadien-Anglais? Et bien, good news, il est canadien-anglais. Il a les cheveux comme l'agent Glad? À part Pierre Pettigrew, je ne vois pas de politicien qui sortent de l'ordinaire, côté capillaire. Et Pettigrew ne sort pas juste de l'ordinaire à cause de ses cheveux, il avait un chauffeur aussi qui l'accompagnait partout.

Voyez-vous, comme disait mon ancien directeur de thèse, Réjean Pelletier de l'Université Laval, il est difficile au Canada de faire consensus au niveau de l'habillement. Brian Mulroney était absolument détesté au Canada anglais, entre autres parce qu'il portait aux pieds des Gucci. Harper a au moins le mérite d'être vêtu simplement. Il ne faut pas oublier qu'il n'est pas né avec une cuillère d'argent dans la bouche, comme certains de ses prédécesseurs. Ses enfants vont toujours à la même école publique. Il est donc normal qu'il s'habille chez Tip Top (est-ce que ça existe encore?).

Bon, ok. Peut-être qu'il exagère quand il se donne le look du piteux- raver-de-l'Halloween-qui-pogne-pas, mais que voulez-vous, on ne peux pas tous ressembler à John Wayne ou Yul Brenner.

Fortune chinoise

Un des plaisirs que j'ai quand je vais manger dans un buffet "chinois", c'est d'ouvrir les fortune cookies à la fin du repas. Je ne les mange pas, je ne fais que lire les messages. Quelqu'un m'a déjà dit autrefois qu'on pouvait ajouter "au lit" à la fin de tous ces messages de sagesse. Voici quelques vrais exemples, en anglais et en français car chaque billet contient deux messages différents, rapportés de ma dernière visite chez Bill Wong (taches de chow mein en moins):

  • Discover your companion's world. Two world are richer than one in bed.
  • Pour mieux sauter, on recule d'un pas au lit.
  • It's doing good with what you've got that lights the morning star in bed.
  • La fortune ne change pas les hommes, elle les démasque au lit.
  • Your are capable, competent. Creative. Careful. Prove it in bed.
  • Le meilleur moyen de garder le bonheur est de le partager au lit.
  • The luck that is ordained for you will be coveted by others in bed.
  • Laisse parler ton coeur au lit.
  • Ancient sites beckon you to hit the road soon in bed.
  • Certains raccourcis causent parfois de longs détours au lit.

Ça ne s'applique peut-être pas toujours, mais ça marche au moins 80% du temps non?

2006/04/06

Le Polyiste en vrac

Madonna se confessera à Montréal: 350$ le billet. Sans commentaires. Mais si vous en voulez, lire ce billet sans équivoque de Burp.
L'oreille de Céline et les crocus: C'était le titre de la chronique de Foglia mardi dernier. Je me suis tout de suite dit, bon qu'est-ce qu'elle a encore, le son est trop fort à Las Vegas? Ses musiciens jouent faux? Et bien non, la chronique portait sur Céline Galipeau. Damn! Moi qui pensait me payer une séance de haine gratuite à 8hoo le matin. Je pense que René devrait déposer le nom de Céline pour éviter la confusion. Ou bien un peu comme les chandails au hockey, le Directeur de l'état civil du Québec devrait retirer son nom. Fini la confusion entre la reine du Québec et ses roturières.
Charest enterre Grande-Baleine à nouveau: Un conservateur (Charest) qui congédie un libéral (Mulcair) pour faire de la place à péquiste (Bachand) qu'il désavoue aussitôt qu'il émet un commentaire sur un projet structurant. Y-a-t-il un pilote dans l'avion libéral?
Pamela Anderson: Si Chapleau la compare à un blanchon, Brigitte Bardot est une vieille phoque plissée.
Les Tigers en tête: Conservez votre cahier des sports. Pour une deuxième journée et suite et pour la première fois en 245 ans, les Tigers de Détroit sont en tête de leur division au baseball. Voilà une autre preuve du réchauffement de la planète, que les sceptiques soient confondus.
Discours du Trône: Le Québec en tête de liste: Déjà il y a deux semaines, dans la chronique D'un Canada à l'autre, l'éminent Jeffrey Simpson avaient des doutes sérieux à propos de la "fixation québécoise" de Stephen Harper: Il est trop tôt pour en être certain, mais il se peut que les habitants de Red Deer, en Alberta, ou de Penticton, en Colombie-Britannique, commencent à se poser des questions à propos de Stephen Harper. Ah oui, et ils vont faire quoi les habitants de ces deux villes? Voter pour les Libéraux qui vont s'empresser de leur refaire le coup de la National Energy Program? Refaire le Reform Party et passer 13 ans dans l'opposition?
La manie de René Lévesque: Nous apprenions hier que la manie de notre Ti-poil national était d'asperger tous ses plats de sauce Tabasco. C'est assez spécial quand même, vous ne trouvez pas? Et cruiser toutes les femmes, est-ce une manie?
La paix sans calumet: Bon, je me suis dit, qu'est-ce qu'ils ont encore les crisses de Cris? (quel jeu de mot). Et bien non, l'article de la Presse nous parle de Jean Charest et Thomas Mulcair. Je ne suis pas sûr qu'au PQ, on accepterait un député qui fronde aussi ouvertement son chef et presque en même temps le caucus dont il fait partie. Faut-il croire que la tente (le teepee?) du Parti libéral est plus grande? Ou bien Mulcair n'a aucune autre endroit où se camper? Peut-être devrait-il songer à fonder le Bloc Irlandais?
Discours du Trône: Les libéraux s'en mêlent:Wayne Ester (-Bunny?), illustre inconnu et ex-ministre sous Jean Chrétien a été lapidaire à propos du discours du Trône: Le premier ministre essaie trop fort de satisfaire le Québec. Notre pays est plus que la somme de ses régions. Le premier ministre semble oublier l'intérêt national. Je crois qu'il s'aventure sur un terrain dangereux. Il veut clairement consolider ses appuis au Québec pour des raisons politiques. Mais un premier ministre doit s'occuper de tout le pays. Probablement le même député qui était sur la place du Canada en 1995 pour nous dire qu'il nous aimait et qu'il ne fallait pas partir. Quand on parle de deux solitudes.
La fin des grandes séries à la télévision québécoise: Je pose seulement une question, avons-nous tout simplement les moyens de nous payer ce genre de série?

Record

Je viens de battre mon record. Nous avons un nouveau camelot et il dépose maintenant Ma Presse entre les deux portes et ça fait un vacarme du (...). Ça m'a réveillé et je suis aller en même temps aux toilettes. J'ai donc commencé à lire mon journal à 5h11 ce matin. Je me félicite moi-même. Merci.

2006/04/05

C'est une société qui fait non, non, non, non!

Plusieurs observateurs ont fait état ces derniers temps que la société québécoise devient de plus en plus difficile à gouverner? gérer? développer? Je ne suis pas sûr du terme. Les projets se multiplient et une opposition s'organise à chaque fois: Mont Orford, la présence canadienne en Afghanistan, le nouveau Casino (dont je fais partie), les PPP, le CHUM à Outremont, l'autoroute 30, les grands développements hydro-électriques, le pont de l'autoroute 25, l'agrandissement du Stade Percival-Molson. La liste est incroyablement longue, même si on analyse tous les projets à la pièce et qu'on y trouve des raisons de s'opposer.

Dans quelles conditions une majorité de Québécois
jugerait-elle acceptable d'offrir à un pays étranger une aide n'excluant pas a priori l'usage de la force? (...) Ou alors serait-il préférable de
décréter une fois pour toutes que, quoi qu'il advienne dans le monde, surtout,
nous ne ferons rien? (Mario Roy - Qu'est-ce que le Québec...ne veut pas? / à
propos de la guerre en Afghanistan)


En se méfiant ainsi de tous ceux qui veulent investir et
bâtir, en présumant de leur cupidité et de leur duplicité, les Québécois
risquent de se condamner à la stagnation durable. (André Pratte - La stagnation
durable)


Mais cet attachement aux acquis, ce désir que le présent soit
semblable au passé, c'est l'essence même de la résistance au changement. (...)
Je ne sais pas s'il y a une morale pour les Français. Mais il y en a une pour
nous. Il faut apprendre à changer avant qu'il ne soit trop tard. (Alain
Dubuc - Le miroir français)
Trois extraits, trois suppôts de Power corp dirait Pierre Falardeau mais bon, il n'y a pas qu'à La Presse qu'on se pose ces questions. En fin de semaine dernière, à Il va y avoir du sport, le deuxième débat portait sur la question suivante: est-ce que le Québec a encore de la drive?
Du côté du oui, Micheline Lanctôt défendait âprement -telle une mère-ourse qui défend ses rejetons - son Québec jeune, dynamique, progressiste. Oui mais Micheline, il est où ton Québec dynamique si c'est toi qui est "pris" pour le défendre? C'est exactement ce que l'invité de la semaine, Josélito Michaud, a dit à la fin. Ne riez pas. C'est la réalité.
Dans un long article sur la mort canadienne de la Compagnie de La Baie d'Hudson, le très réputé Peter C.Newman écrivait que, comme son pays d'origine, l'histoire de la Compagnie en était une de survie: Survival is a lousy ethic because it kills risk, and thus the future (Globe and Mail, 18 février 2006, Hudson's Bay, U.S.A.).
J'ajouterais que malgré nos différences avec le Canada anglais, l'histoire québécoise en est aussi une de survie contre des forces encore plus grandes (la puissance économique de l'Autre), mais avec des armes encore plus puissantes: la langue et la religion.
Nous sommes maintenant à un moment de notre histoire où, seulement armé de la langue qui nous unit, il faut prendre des risques, quitte à sacrifier certains idéaux ou se réajuster en cours de route.
Ces derniers temps, il y a eu des succès québécois en terme de développement. Le métro de Laval, malgré les dépassements de coûts, sera une réussite dans le sens qu'il rallie l'inévitable étalement urbain et le transport en commun. Le métro de Montréal n'avait pas été prolongé depuis presque 20 ans. Les trains de banlieue sont aussi un succès dans le même sens. La Grande Bibliothèque attire aussi beaucoup plus de visiteurs que prévu. La SAQ, malgré ses déboires, a un réseau de magasins dont on peut être fiers. Hydro-Québec, longtemps un exemple d'inefficacité, pompe bon an mal an, 1 milliard dans les coffres du gouvernement et ne devrait pas avoir de problème à l'avenir à pomper le Fonds des générations non plus.
Tout n'est pas noir. Il y a des choses à faire au Québec mais à force de dire non à tout (même à la souveraineté), on se condamne effectivement à vivre une stagnation durable, un dévolution tranquille vers le néant économique et démographique.

2006/04/04

Que donneriez-vous pour 1000$?

Vous êtes dans un café ou dans un bar, vous marchez sur la rue avec votre chien, vous faites la queue chez Costco. Un inconnu se présente soudainement à vous et vous propose irréversiblement 1000$ cash en échange de:

-votre ordinateur portable?
-le contenu de vos poches?
-votre portefeuille?
-votre sac à main?
-votre alliance?
-votre chien?

Ce stratagème a été utilisé par un journaliste du magazine de mode masculine Esquire (je vous l'ai dit que j'étais en retard!) dans son édition de mars 2006, A Thousand Dollars For Your Dog. Est-ce qu'il a réussi? Pas vraiment. Personne n'a voulu se départir de SON portable, même s'il s'est fait offrir plusieurs portables pour 1000$, si vous voyez ce que je veux dire. Les gens étaient souvent bien disposés à laisser aller leur portefeuille, malgré tous les ennuis que ça amène. Un homme a même accepté l'argent contre son alliance, en présence de son épouse, qui semblait peinée pour l'auteur lui-même, qui avait déboursé 1000$ pour un objet qui perdait automatiquement sa valeur lors de la transaction.

Et vous, vous vendriez quoi pour 1000$?

En retard

Je ne savais qu'il y avait une sous-histoire au débat sur la garderie à 2 ans. Je n'écoute pas assez Tout le monde en parle pour être au courant. Pour faire une histoire courte, Nathalie Collard, la collaboratrice du bon docteur Chicoine, le Docteur Spock québécois, affirme lors de cette émission qu'elle est monoparentale. Or, elle est la mère des enfants de Richard Martineau de Voir et des Francs-tireurs. Celui-ci affirme qu'il est très présent dans la vie de ses enfants et que l'affirmation de son ex est une insulte aux vraies mères monoparentales. En tout cas, à lire ici. C'est un regard très intéressant sur le rôle du père vis-à-vis ses enfants après un divorce.

2006/04/03

You are the new Saddam

Voici les propos du célèbre columnist du NY Times Thomas Friedman, rapportés dans l'édition de mars 2006 du magazine de mode Esquire (je suis en retard dans ma lecture de magazine):

Let's start with one simple fact: Iraq is a black box that has been sealed shut since Saddamcame to dominate Iraqi politics in the late 1960s. Therefore, one needs to have a great deal of humility when it comes to predicting what sorts of bats and demons may fly out if the U.S. and its allies remove the lid. Think of it this way: If and when we take the lid off Iraq, we will find an envelope inside. It will tell us what we have won, and it will say one of two things.

It could say. "Congratulations! You've just won the Arab Germany - a country with enormous human talent, enormous natural resources, but with en evil dictator, whom you've just removed."

Or the envelope could say. "You've just won the Arab Yugoslavia - an artificial country congenitally divided among Kurds, Shiites, Sunnis, Nasserites, leftists, and a horde of tribes and clans that can only be held together with a Saddam-like iron fist. Congratulations, you're the new Saddam."

In the first scenario, Iraq is the way it is today because Saddam is the way he is. In the second scenario, Saddam is the way he is because Iraq is what it is. Those are two very different problems. And we will know which we've won only when we take off the lid. (The New York Times, 23 janvier 2003)


Pouvons-nous ajouter quelque chose de plus, sinon que tout n'est pas blanc et noir. La situation n'est pas aussi polarisée qu'on le croit. Dans la dernière édition de l'Actualité, un expert au moins affirme que la situation se stabilise en Irak, que les attentats sont plus rares. Et que la situation est à peu près normale chez les Kurdes, qui jouissent pleinement de leur libération du joug de Saddam.

Je suis une guidoune

Après avoir écrit textuellement ici (quel pléonasme) que le genre d'unanimisme entourant le dernier CD de Pierre Lapointe m'agaçait, il était mien moins de trente minutes plus tard au comptoir de mon Corvette local (oui monsieur, au Corvette, il y a de tout, des CDs de Pierre Lapointe, des cigarettes, des fers à repasser, des contenants en plastique, des pantoufles, des strings rouges, des chips Pringle, des sacs-cadeaux de Nemo qui peuvent contenir une Mini-Cooper, des coupe-vent, de l'assouplisseur, des calepins, du shampoing anti-pellicules et bien sûr, des cannes de soupe aux tomates Aylmer).
Suite à cette interminable phrase et à de nombreuses écoutes du CD, je dois dire que l'unanimisme m'agace toujours mais que le CD de Monsieur Lapointe est très bon. Je le trouvais plate et bon avant à la première écoute. Mais après quelques boucles, je le trouve tout simplement bon. Mais je dois dire que j'aime mieux le Lapointe qui bouge (Deux par deux rassemblés, Qu'en est-il de la chance), que le Lapointe qui louvoie mais bon, on s'endort mieux en louvoyant non?

Un Top 5 à 7

Voici un Top 5 à 7 de CDs achetés mais écoutés une seule fois (AMEUSF). Pourquoi 5 à 7? Pour faire différent.

7) Our Lady Peace - Happiness
6) Our Lady Peace - Clumsy
5) Bjork - Selmasongs
4) La Chicane - Ent'nous autres (surtout Viens donc me voir)
3) Hole - Celebrity Skin
2) Temple Of The Dog - Temple Of The Dog
1) Deftones - Hexagram

Lequel devrais-je foutre dans mon lecteur afin de rentabiliser mon investissement? Un PPP peut-être?

2006/04/02

Est-ce moi?

ou bien ils ont rapetissés les sacs de Miss Vickies? J'attend vos réponses.

ps ("ils" étant bien sûr le complexe agro-alimentaire, un peu comme dans la phrase suivante: le complexe militaro-industriel est derrière l'assassinat de Kennedy)

Chronique ce-que

Ce que je lis: Disons que je suis présentement...embourbé dans les chapitres médians de Cosmos Incorporated de Maurice G.Dantec, un thriller d'anticipation qui se perd un peu dans sa partie mystique. Ça commence pourtant très bien. Un tueur à gages débarque dans un aérogare en 2050 environ. Sa mission est de tuer le maire d'une ville indépendante située à la frontière du Québec, de l'Ontario et de l'État de New York. Le monde est avancé technologiquement mais dépeuplé, victime de plusieurs attentats, guerres religieuses et civiles. Jusqu'à ce point, tout va bien, le set-up du roman est bien détaillé. Sauf que ça se gâte lorsque le héros fait la connaissance d'un frère et d'une soeur qui logent aussi à l'hôtel. Il s'en suit une dérive mystique qui passe par la Génèse dont je ne suis pas certain du sens. Je pense que je suis dedans mais j'arrive vers la fin. Quelquefois pour moi, les romans prennent tout leur sens une fois terminé, comme Les Particules élémentaires.
Par contre, il existe une trame sonore au roman, à travers les pièces musicales abordées par le héros:
  • Pink Floyd - Interstellar drive
  • Nine Inch Nails - Ruiner
  • Simple Minds - Belfast Child
  • New Order - Blue Monday
  • U2 - Where The Streets Have No Name
  • Joy Division - Love Will Tear Us Apart
  • The The - Infected

Mais avant de commencer ce volumineux ouvrage, je me suis tapé deux petits livres. D'abord, Les anglicismes dans la vie quotidienne des Québécois, de Jean Forest. Je pensais que c'était simplement un livre de français, mais c'est une charge idéologique contre la manière dont les Québécois d'aujourd'hui parlent. Je suis d'accord que notre niveau de langue parlée est pitoyable, sans parler du niveau de notre langue écrite, sauf qu'à un certain moment, il faut arrêter de se dénigrer et de ridiculiser nos aïeux. Nos pères ne sont pas plus cons parce qu'ils disent un wrench au lieu d'une clef anglaise. C'était comme ça à l'époque. Et il y a en plus un chapitre entrier sur le visage anglais de Montréal. Quelle hérésie! À écouter l'auteur, il faudrait remplacer tous les noms de rues à consonnance anglaise. Il compare Montréal à Alger, à Paris. Moi je compare l'auteur à un Serbe du Kosovo. Sans dramatiser -retenez vos courriels - le nettoyage ethnique, ça commence comme ça, un peu justement comme les Anglais ont fait avec nous après la Conquête. En changeant les noms des rues, des villes, et la population locale perd son miroir. Mais en 2006, je crois que les noms étrangers font tout le charme et la beauté de Montréal. Et je pense aussi qu'on a d'autres chats à fouetter que de changer le nom de la rue Sherbrooke en Rue du Général de Gaulle. Anyway, je me perd mais on pourrait traduire ce livre par J'aime plus le français que les francophones eux-même.

Le deuxième livre, que j'ai dévoré, est Délit d'opinion - chroniques d'humeur et rien d'autre, la recension des chroniques de François Parenteau, membre des Zapartistes et chroniqueur congédié de Radio-Canada. Effectivement, je peux comprendre que certaines de ses chroniques aient été mal reçues par les grands patrons de la SRC car certaines sont borderline éditoriales. Mais je trouve très ironique que ce soit les Libéraux fédéraux qui aient commandé son congédiement selon la rumeur, car Parenteau aurait été un formidable allié objectif dans leur campagne contre les Conservateurs. Bref, un bon livre, des billets punchés, bien écrits, équilibrés, même quand on ne partage pas la même idéologie politique que Parenteau.

Ce que j'écoute: bof, pas grand chose on dirait. Et non, je n'ai pas acheté le dernier CD de Pierre Lapointe. Ce genre d'unanimisme m'agace. Ce qui est drôle par contre, c'est que mon frère va le voir en spectacle la fin de semaine prochaine. Et il ne connaît personne qui est emballé la chose. Tout le monde pense que ça va être plate. Il faudrait que je réécoute son premier CD pour voir si c'est vraiment plate. Il me semble que non mais il faut avouer que ça ne doit pas trop rocker quand même.

Ce que je bois et ce que je mange: Je me suis enfilé un gros spaghetti hier avec mes filles. Ma sauce a mijoté une bonne partie de l'après-midi. Des champignons, mais pas d'olives noires, comme dans la chanson de Mara Tremblay, Le Spaghetti à Papa. Ça ne vous émeut pas? Attendez de vous divorcer :-).

Avec un petit Monasterio de Las Vinas Reserva carinena 2000 (14.30$). Dans mes mots, je vous dirais que le premier verre était excellent -j'avais probablement soif- mais que le deuxième grinçait. C'est assez détaillé comme sensation hein? Et dire que j'ai envoyé mon cv à la SAQ.

Ce que je regarde: C'est fait. Je viens de me taper dans les deux derniers mois l'intégrale de The Sopranos. J'ai adoré. Je suis un inconditionnel de cette série. Bien que tous les personnages soient des tueurs, certains inconsciemment, la réalisation et l'écriture de cette série développe une histoire où ils deviennent tous attachants. James Gandolfini, en boss dela famille, est époustouflant par ses mimiques, ses expressions, ses colères, ses he don't typiquement jerseyiens. On dirait un général assiégé dans son bunker. Et ce bunker, c'est sa vie. Ses capos, sa femme, ses enfants, son psy, ses maîtresses, ses associés, sa soeur, son oncle, sa mère, tout le monde est sur son dos. Je me demande bien comment il finira. Les rumeurs disent qu'il sera tué mais par qui? Les paris sont ouverts. Moi je pense qu'il virera sa veste, pour sauver sa "vraie" famille du déshonneur.