2005/10/17

Chérie, il y a un ours sous l'évier!

Dans une chronique passée, Pierre Foglia se demandait si les sports avait une âme, quel serait l'âme du hockey? Il se risque alors à écrire que '' le hockey a l'âme du plombier, (...) le hockey ne sera jamais un sport pour les lapins''. Il poursuit contre la racine slave de ce sport d'hiver: ''Les Russes ont beau le faire danser depuis le début des années '70, c'est toujours un ours qui danse''. Comme dans un cirque?

Parlant de cirque, vous avez certainement remarqué qu'il semble que les propriétaires de la LNH aient finalement décidé d'appuyer une application stricte et conservatrice des réglements. Fini le temps où un joueur de talent qui s'emparait de l'objet en zone neutre était arrimé à un autre joueur par l'entremise du bâton de celui-ci. C'est peut-être un cliché mais cela donne du jeu plus ouvert, plus offensif, et le spectateur est le grand gagnant de cette situation.

Est-ce que la LNH devrait poursuivre inlassablement cette quête de la vitesse absolue et de l'offensive tout azimut? Peut-être, mais une telle entreprise pourrait détruire justement l'équilibre délicat entre les divers éléments qui sont à la base du hockey. Le hockey est un sport spectaculaire où se mélangent vitesse et violence. Action et réaction. Créativité et intensité. Éliminer le plombier, c'est éliminer l'acharnement, le travail, l'échec-avant, la violence contrôlée, l'intimidation légale. Regarder un match des Étoiles à tous les soirs qui se termine 9-7, ce n'est pas nécessairement ce que le spectateur veut. Et je trouve ça déplorable que nos bien-pensants (lire journalistes) soient totalement obnibulés par le côté rapide du hockey, au détriment de son côté plus noir.

''Ours, plombier, slush, hiver, pesanteur'' sont les termes utilisés par Foglia. Avouons qu'en lisant cela, nous sommes plus près de Ryan Walter que d'Yvan Cournoyer mais je pense que le chroniqueur de La Presse marque un point important. Le plombier au hockey n'a aucun équivalent dans les autres sports. Bien-sûr, certains journalistes pourraient prétendre que joueurs de ligne offensive au football sont des guerriers dans l'ombre des vedettes de ce sport mais jamais un Uzooma Okeke (quel nom!) n'aura un impact aussi important pendant un match que Claude Lemieux ou Erik Cole durant les deux mois que durent les séries éliminatoires de la Coupe Stanley.

Au football, jamais personne n'a proposé d'éliminer le placage, le bloc ou l'obstruction, cela fait partie du jeu. Vous voyez les Steelers de Pittsburgh avec des flags sur les hanches? Le football, tout comme le hockey, est un sport de contact et doit le rester. Cela ne veut pas dire qu'il n'est pas possible d'apporter des ajustements si un côté de l'équation devient trop dominant. Ainsi dans la NFL, on a empêché ces dernières années les coups à la tête, l'obstruction envers les receveurs de passes au-delà de 5 verges.

La Ligue Nationale de Hockey a fait un pas de géant dans le rétablissement d'un équilibre entre les deux composantes de son sport. Équilibre ne signifie pas nécessairement un retour démesuré du balancier vers la vitesse, ce qui amènerait la disparition d'un espèce qui représente l'essence même du hockey, ses plombiers.

2 commentaires:

Anonyme a dit...

On reading lists and content discovery ...
Michael Arrington at TechCrunch had an interesting post last night about reading lists that got me thinking about OPML and how people discover content in an RSS world.
Find out how to buy and sell anything, like things related to private road construction on interest free credit and pay back whenever you want! Exchange FREE ads on any topic, like private road construction!

Anonyme a dit...

Certains plombiers ont les poignets plus rapides que d'autres (Et moins de craque de fesses)...

Ce n'est pas tous les plombiers au hockey qui sont incapables de patiner. Prenez Steve Bégin...

Ai-je vraiment besoin de signer ?

François