2006/01/06

En hibernation

(étirement)

Excusez mon absence. Je me suis endormi pendant les débats avant les Fêtes. Ai-je manqué quelque chose? Sweet Mother of God, comme dirait le poète décédé cette semaine Irving Layton, les Conservateurs en tête au pays? Holy Cow, les Conservateurs en deuxième au Québec?
Hum, à la suite de la lecture de ces premiers résultats de sondage encourageants pour Harper, je me suis dit que cela devait être une anomalie statistique mais quelques sondages subséquents semblent vouloir confirmer la tendance. Au pire, si on tient compte des marges d'erreur, les deux partis seraient à égalité.
Quelles sont les conséquences de cette avalanche de chiffres? D'abord, pour la première fois depuis longtemps, les Libéraux sont sur la défensive et les gaffes s'accumulent. L'astronaute qui partirait en orbite advenant une victoire du Oui, des annonces déjà annoncées, des promesses déjà promises, de l'argent neuf déjà vieux, you name it. Ajoutons à cela encore de nouvelles enquêtes de la GRC pour malversations et la coupe est pleine. Une dégringolade pourrait survenir ou pire, la crainte d'un dégringolade, des troupes qui desserent les rangs. The only thing we have to fear is fear itself. Pour les Libéraux, tomber est une chose mais l'impression dans les médias et les électeurs que les Libéraux tombent, c'est beaucoup plus grave.
Deuxièmement, la campagne risque de devenir très négative alors que Martin tentera de faire passer Harper pour un idéologue de droite, pour effrayer les électeurs ontariens plus centristes. Il a fait le coup en 2004 lorsque la soupe est devenue chaude pour son parti et cela a assez fonctionné pour sauver les meubles et placer le PLC à la tête d'un gouvernement minoritaire. Mais il n'y a rien de plus mesquin que le poltron qui est revenu de sa peur. Et les électeurs canadiens pourraient punir les Libéraux pour ces tactiques débilitantes.
Troisièmement, voyons plus spécifiquement ce qui se passe au Québec et en Ontario dans les sondages. Un score de 20% au Québec pour les Conservateurs signifierait 4 ou 5 sièges et assurerait une présence québécoise au cabinet. Au delà d'un tel résultat, les Conservateurs devront se réjouir fortement car 6 à 12 élus jetteraient les bases d'un renouveau pour le parti en terre québécoise et injecterait une nouvelle dynamique à la politique fédérale. En Ontario, qui réellement est en tête? Le PCC peut avoir 36% des votes nationalement mais puisque ses appuis sont concentrés dans l'Ouest, cette avance ne peux pas se traduire en sièges s'ils tirent de l'arrière par 3-4 points en Ontario où sont concentrés la majorité des sièges de la Chambre.
Donc, il faut attendre. Plus que 17 jours. Je peux retourner à mon fauteuil. Bonne nuit.

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