2006/01/13

Les prochaines élections fédérales: 2010...ou 2008?

L'avance des Conservateurs semble se concrétiser. La tendance se maintient, comme dirait notre elder anchorman Bernard Derome. À la lumière des sondages,certains observateurs commencent même à parler de gouvernement majoritaire. Le Globe and Mail se risque même à prédire le nombre de sièges du prochain Parlement.

Même si ces chiffres confirment que Harper est encore à court de sièges pour former un gouvernement majoritaire, il faut se poser la question si ces prédictions sont réalistes.

Premièrement, au Québec, je serais très surpris que les Conservateurs récoltent plus que 5 sièges. L'organisation est embryonnaire dans la majorité des circonscriptions. Par exemple dans mon comté, Chambly-Borduas, les pancartes du candidat Yves Bourassa viennent de faire leur apparition, et nous sommes à 10 jours du scrutin! Lors des élections de 1984 et de 1988, le parti de Brian Mulroney avait bénéficié de l'appui d'une partie des organisations du PQ et du PLQ. Cela n'est certainement pas le cas présentement pour ce qui est du PQ qui se range fortement derrière son excroissance, le Bloc. De plus, jamais depuis 1968 les Québécois se sont rangés massivement derrière un parti dont le chef était anglophone. Si Jean Charest à la tête du PC n'a pu faire mieux que 5 sièges en 1997, comment Harper réussirait-il à battre ce total?

Deuxièmement, je serais encore une fois très surpris que le PLC ne remporte pas au moins une douzaine de sièges, regroupés dans leur château-fort montréalais. Jamais le PLC n'a fait élire moins que ce nombre.

Troisièmement, il faut donc que le Parti Conservateur augmente ses appuis ailleurs et il doit à mon avis viser nécessairement l'Ontario et les Maritimes. En Ontario, Harper doit faire mieux que la prédiction de 57 sièges pour combler les sièges ''perdus'' au Québec et dans les Maritimes, il doit s'assurer au moins d'une majorité de sièges par rapport au PLC.

Ce qui m'amène à parler de la division géographique du vote en Ontario. La régions périphériques ontariennes sont acquises au PC. Harper doit donc obligatoirement viser la ville de Toronto s'il espère faire des gains importants qu'il l'installerait dans le fauteuil du Premier ministre pour 4 ans. Présentement, le Globe ne lui donne que 8 sièges sur 45 dans la Ville-Reine. Il y a de la place pour s'améliorer et cibler des sièges ''gagnables''. Sans vouloir être trop cynique, ses positions de droite pourrait séduire certaines communautés culturelles plus conservatrices.

Dans les 10 derniers jours de la campagne, il y a fort à parier que les stratèges conservateurs feront le même pari que moi et Harper sera à Toronto plusieurs fois.

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