2006/03/16

Billet contre la brutalité des anarchistes


C'est drôle comme à chaque année, la fameuse manifestation contre la brutalité policière est une self-fulfilling prophecy: elle se termine toujours par du désordre, de la violence, de la provocation, des coups de matraque et des arrestations.

Ne venez pas me dire que c'est la police -ou un agent provocateur selon votre degré de conspirationnisme- qui force le jeune punk à essayer de défoncer à coup de pied la porte du Shed Café? N'essaye pas mec, ça donne rien, Richard Barnabé a déjà essayé avant toi et on sait ce que ça a donné.

Bien que je sois conscient de la nature de la brutalité policière, il reste néanmoins que la très grande majorité des policiers ne sont pas des brutes, mais des gens normaux qu'on pourrait peut-être qualifier de ''zélés'' pour la plupart. On ne peut pas en dire autant de la grande majorité des manifestants d'hier, qui vont certainement se faire affubler de l'étiquette ''crottés'' de la part de Claude Poirier ce soir au TVA de 17h.

Est-ce que la manifestation d'hier rassemble les gens ordinaires contre la brutalité policière? Certainement pas, elle l'a cautionne. Et je ne peux m'empêcher de croire que les gens qui participent à ce genre de manifestation ne sont aucunement attiré par une cause, mais par l'anticipation indescriptible de participer à gros party de défoulement.

Je suis très triste pour les organisations communautaires de défense des sans-abris (ou des quatters ou des altermondialistes en quête d'un Sommet) qui se battent pour casser l'image du squatter-piercé-tatoué-teindu cheap-pas-trop-propre-qui-se-crisse-de-toutte. Ces organisations essaient de convaincre les gens ordinaires qu'il y a du bon dans ces jeunes-là, qu'il faut les accepter, que ce sont des poqués de la vie. Mais comme à chaque année, malheureusement, leur travail vole en éclat en même temps que les fenêtres des commerces de la rue Saint-Laurent.

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