2006/03/30

Le prix d'un démocrate? (23 janvier 2006)

Le problème de Paul Martin est que lorsqu'il est arrivé dans le fauteuil du Premier ministre, il a abandonné son rôle de Ministre des Finances prudent et modéré pour le rôle burlesque d'un néo-démocrate en goguette qui dépense à droite mais surtout à gauche pour sauver son gouvernement. Par exemple, il a accusé Harper d'être contre Kyoto mais les émissions de gaz à effet de serre ont augmenté de 24% sous le règne des Libéraux.

Et une fois au pouvoir, il a hérité d'un surnom, Monsieur Tergiversation parce que lors des premiers mois de son règne, il a été incapable de faire preuve de leadership sur plusieurs enjeux divisifs comme l'Irak, le bouclier anti-missile, Kyoto, le mariage gai. Un premier ministre doit certes être à l'écoute de ses électeurs mais à un moment donné, il doit rendre des décisions basées sur ses instincts et non sur des innombrables appels téléphoniques, réunions et exposés de fonctionnaires.

Et il doit surtout rendre cette décision dans un temps raisonnable, qui n'exaspère pas la machine bureaucratique, les journalistes, son cabinet et ses collaborateurs. M.Martin avait la réputation d'être un bourreau de travail et un patron qui voulait tout contrôler (comment se fait-il qu'en tant que vice-président du Conseil du Trésor, il ne contrôlait rien du programme des commandites, ça on se le demande).

M.Martin a payé cher pour avoir mis sur pied la commission Gomery, ce qui était la chose la plus démocratique à faire.

Comme quoi, en politique, ce qui doit être fait pour le peuple n'est pas nécessairement bon pour soi.

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